INTRODUCTION :
Au plan de l’antiquité, l’archipel Japonais existe il y a près de deux cents milles ans. Le pays se déroule sous forme d’un arc étroit de 3 800 km de longueur. En 2017, cet espace géographique comptait 126, 8 millions d’habitants, à côté de la Chine qui totalise 1,386 milliards, à côté des 1,225 milliads de l’Inde ou des USA qui compte 325, 7 millions. L’archipel japonais a connu deux grandes périodes :
L’époque féodale : Le Japon a vécu pendant sept siècles sous un régime féodal aux mains des chefs shogun encore appelés chefs militaires.
La période moderne : Elle correspond avec l’ère Meiji du nom de l’empereur Meiji. C’est assurément la période la plus remarquable de l’histoire de la nation japonaise. Ainsi, sous l’empereur Meiji, le Japon s’est attelé de créer une nation modèle. Ainsi, sans pétrole, sans ressources minières, le Japon s’est subitement développé pour devenir une puissance économique remarquable.
En 1945 (fin de la seconde guerre mondiale), le Japon affaibli et éprouvé par la guerre, accepte les conditions de la réduction des puissances militaires alliées : le Japon dépose les armes et subit le pouvoir hégémonique des américains avec l’aide desquels il commence sa reconstruction. Le Japon après la seconde guerre mondiale a cherché à adopter un modèle de développement économique qui a assuré pendant un bon moment une croissance économique de premier volt qui a étonné plus d’un observateur au point d’être considéré comme une réussite paradoxale qui donne à l’archipel Japonais un parcours original. Ce pays a ainsi accédé à la modernité, une modernité économique fondée sur la technique et l’industrie. L’industrie japonaise couplée à un secteur financier développé depuis une trentaine d’années reste l’une des plus puissantes du monde.
I. LES RÉGIONS DU JAPON
Le contraste remarqué dans l’occupation de l’espace nippon est fortement renforcé par les contraintes du milieu naturel. Le Japon est composé de quatre (04) grandes îles : Hokkaido, Honshu, Shikoku, Kyushu ; et d’une multitude d’îlots qui forment 47 départements appelés aussi préfectures.
L’organisation de l’occupation de l’espace montre le contraste longitudinal qui oppose le versant pacifique (endroit) et le versant de la mer du Japon (Envers). Sur la côte du Japon de l’endroit, l’histoire a établi les plus anciennes cités et de ce fait, les foyers de l’industrialisation en y accumulant les Hommes et les capitaux. Par contre, le Japon de l’Envers est la partie la moins développée sur le plan économique.
1. LA RÉGION D’HOKKAIDO :
L’île d’Hokkaido est située au Nord du Japon. Son insularité et son climat presque Sibérien.
Avec 78 000 km² et 5,7 millions d’habitants, la région d’Hokkaido ne forme qu’un seul département. Son peuplement est assez récent et rémontent pratiquement de 1869 lorsque le gouvernement de Meiji en décida la colonisation. Les densités y sont inférieures à 100 habitants au km. Cette île qui évolue en marge du développement actuel du Japon était appelée autrefois l’île sauvage. Toutefois, la région présente une cohésion interne due d’abord au pouvoir d’attraction de sa capitale Sapporo reliée aux autres capitales régionales par un réseau ferré harmonieux. Elle est due aussi à une économie intégrée, unissant la riziculture (5,6 % de la production nationale) à une agriculture de type occidentale (Betterave à sucre, fourrage, élevage laitier, …). A cette agriculture intégrée, s’ajoute l’exploitation forestière qui alimente une industrie puissante.
2. LA REGION CENTRE : L’ÎLE DE HONSHU
L’île de Honshu qui compte 34 départements est la plus importante avec 231 878 km² et plus de 100 milles d’habitants. Elle est aussi grande que l’île de Grande Bretagne en Europe, mais elle est 2 fois plus peuplée, reliée aux trois autres grandes îles par des ponts et des tunnels. Elle domine largement l’archipel Nippon.
3. LES RÉGIONS SUD : SHIKOKU ET KYUSHU :
Les régions sud sont constituées par l’île de Shikoku et l’île de Kyushu. Elles offrent des degrés très différents dans l’occupation et dans la mise en valeur de l’espace.
Le Sud de l’archipel fait partie de la zone de climat subtropical. La vigueur de l’érosion y a favorisée le morcellement du relief et la création de régions individualisées.
L’île de Shikoku, avec 4 départements est la plus petite (19 000 km²) et la moins peuplée (4,2 millions d’habitants), ce qui la fait ressembler à la Sicile (en Italie). Seule île japonaise sans phénomène volcanique, elle est coupée en 2 par les monts de Shikoku. Les zones de plaines sont excessivement rares dans toute la région de Shikoku.
L’île de Kyushu compte 8 départements dont celui de Kagoshima, abrite plus 13 millions d’habitants sur 42 000 km² (soit la taille et la population des Pays-Bas). Elle est très montagneuse en particulier au centre et au Sud : le mont Aso est le plus grand cratère d’explosion au monde. L’île présente deux parties : le Nord, qui a joué un rôle fondamental dans l’histoire japonaise, et le Sud qui, au contraire, constitue une région marginalisée.
II. L’ARCHIPEL DES RISQUES NATURELS :
La plupart des observateurs ont une perception négative et catastrophiste de la nature japonaise qui est jugée hostile et ingrate. Les îles japonaises sont frappées par les excès d’ordre climatiques et les manifestations volcaniques. En effet, le catalogue des risques naturels est très important dans l’archipel japonais : séismes, éruptions volcaniques, tsunamis, typhons, inondations, glissements de terrains, chutes de neige, éboulements,…. L’effet néfaste des phénomènes physiques observables au Japon fait au regard du développement économique japonais d’aucuns parlent de « miracle japonais ». Malgré tout, les japonais ont tendance à parler d’une nature riche, violente parfois, mais généreuse et variée (diverse). Par son allongement en latitude et son insularité, le milieu naturel Japonais est particulièrement diversifié.
1. LA DISPOSITION ET LE CARACTÈRE DU RELIEF :
Le relief du Japon est caractérisé par trois faits majeurs :
La prépondérance des montagnes
L’étroitesse des plaines très urbanisées
La persistance des forces tectoniques que traduisent les nombreux séismes et un volcanisme actif.
Au Japon, les plaines alluviales et littorales ne représentent pas plus de 15% de la superficie totale du Japon. La seule plaine qui s’étend jusqu’à une centaine de kilomètres de la mer est celle de Kanto où la capitale s’est développée à partir du XVII e siècle. Cette plaine ne dépasse pas 13 000 km². Ainsi, en dehors de Kanto, les autres sont : celle de Tokashi, de Niigata et Nagoya.
Les montagnes occupent plus de 70 % du territoire japonais. Il s’agit de montagnes jeunes qui datent du tertiaire et du quaternaire. Les plus hautes se situent dans l’île de Honshu où il existe une chaîne de montagne particulièrement connue que l’on appelle les Alpes japonaises. Le mont Fuji (3 776 m) constitue le point culminant du pays. On le considère comme une divinité chez les Shintoïstes. Le Japon est une des grandes régions volcaniques du monde et appartient au « cercle de feu » Pacifique. A l’exception des régions portant la mer intérieure (entre Shikoku et Honshu), les montagnes sont parsemées de 265 volcans, dont une cinquantaine en activité. Le Japon est aussi un pays de tremblement de terre en raison de sa situation à la charnière des 3 plaques (Eurasie – Philippines – Pacifique) qui explique la présence des fosses abyssales. Le Japon est ainsi menacé chaque année par 7 000 à 8 000 secousses telluriques. Les risques naturels sont toutefois à mettre en relation avec leurs bienfaits. Les volcans ont aussi des sols fertiles propices aux cultures.
III. L’ÉVOLUTION DE LA POPULATION JAPONAISE :
L’analyse de la courbe d’évolution de la population japonaise montre une croissance démographique importante : 34 806 000 habitants en 1872 ; 55,9 millions d’habitants en 1920, 72 147 000 d’habitants en 1945 ; 127 771 000 d’habitants en 2004. La croissance de la population du Japon a été marquée par différentes phases car la régulation démographique adaptée aux ressources limitées a toujours été une préoccupation chez les Japonais. Ensuite, le Japon a été marqué par des évènements historiques qui ont eu des répercussions sur l’évolution de la population.
Bibliographie :
Philippe Pelletier, Le Japon, Armand Colin, série géographie, 1997
Le Japon d’aujourd’hui, publié par la société internationale pour l’information sur l’éducation, Tokyo Japon, 1980
C'est intéressant
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