LA RECRUDESCENCE DES INONDATIONS À KEUR MASSAR.
De l’international au local, les inondations constituent une menace planétaire aux conséquences désastreuses qui n’épargnent aucun pays dans le monde. Il faut prévenir ce fléau susceptible de provoquer des pertes de vies humaines, le déplacement de populations, sans compter les impacts sur la santé, l’économie et la vie sociale des sociétés humaines.
L’urbanisation galopante et l’incohérence de la mise en œuvre de la décentralisation constituent les principaux facteurs de l’inondation.
La politique de décentralisation au Sénégal, en particulier entre 1872 et 2013, a permis d’enregistrer des avancées administratives et institutionnelles indéniables. Mais beaucoup de limites pèsent encore sur la mise en œuvre.
Il s’agit par de : l’insuffisance des moyens à la base. En réalité , l’Etat a transféré des compétences et gardé les moyens c’est-à-dire une sorte d’ajustement pour l’Etat qui « transfère » les problèmes et garde les moyens de leurs solutions. Le transfert de compétences vers les collectivités territoriales ne s’est pas accompagné d’un transfert suffisant des ressources de l’Etat. Les responsables de ces collectivités locales et plus particulièrement des Communes mais aussi et surtout ceux des Départements, estiment qu’ils ne disposent pas d’assez de ressources pour faire face à leurs anciennes et nouvelles missions.
Ce qui prouve que les collectivités locales peinent sans cesse à régler les problèmes des populations . Prosaïquement c’est l’Etat qui vient toujours au terme de chaque crise pour gérer la situation parce qu’il détient les moyens. La gestion de la pandémie à COVID-19 et la crise d’idondation de Keur Massar au mois d’Aout 2021 sont de parfaites illustrations.
C’est sans doute la raison pour laquelle beaucoup de localités rencontrent aujourd’hui des problèmes pour assurer la gouvernance territoriale.
Les problèmes d’assainissement de la ville Touba et celle de Keur Massar qui vient d’être érigée le 46ème département du Sénégal, constituent de vrais cas d’écoles.
Quant à la ville de keur Massar, l’inondation est née d’une réponse spontanée de la forte pression démographique qu’a connue la capitale et la banlieue, suite à une galopante et fulgurante urbanisation et d’une réponse nécessaire et hypothétique au problème du logement de la ville. À cela s’ajoute l’impérméabilité des espaces urbains qui augmente le ruissellement des eaux de pluie et l’installation des populations sur les chenaux ou passages naturels qui permettaient les eaux de ruissellement de regagner les Niayes ou les eaux de surface qui sont dans les parages afin de s’infiltrer ou de s’évaporer.
Par conséquent, ces facteurs sont à l’origine des agglomérations désordonnées et bouchées, des constructions sans voiries, l’engorgement, la saturation, dégradation du cadre de vie et des inondations. Contrairement à la ville de Keur massar, la création des Sicap (société immobilière du cap vert) a été promue et soutenue par le pouvoir central. En plus le lotissement et l’assainissement ont procédé le peuplement de la ville et ont suscité de nouvelles procédures urbanistiques visant à améliorer leur efficacité.
Toujours sur la question de l’assainissement, si nous parcourons les principes de l’urbanisme, faut dire avec clarté que toute les zones ne sont pas habitables c’est-à-dire les dépressions font partie des zones non ædificandi à une construction d’habitat.
En résumé , l’incohérence dans la mise en œuvre sur le transfert des compétences en particulier et la décentralisation en général, l’installation des populations avant le lotissement et l’urbanisation constituent les principaux facteurs des inondations au Sénégal.
Sous ce rapport , nous proposons un GRAND FORUM de résilience c’est-à-dire de constituer un grand laboratoire de collecte et de diagnostic pour statuer et diligenter les problèmes de l’inondation sur toute l’étendue du territoire national notamment ceux du département de keur Massar. Une synergie qui réunira tous les experts pouvant statuer sur la question des inondations: Urbanistes, aménagistes, hydrologues, géomorphologues, climatologues , environnementalistes, sociologues, économistes, historiens, techniciens et ingénieurs à la matière ... sans oublier les programmes qui participent positivement à la lutte contre les inondations au Sénégal notamment PROGEP, ONAS , FND , BEI,FEM , ORSEC , PDLI et la fédération des ministères tutelles notamment le ministère de l’intérieur, de l’aménagement du territoire, de l’environnement, de l’économie et de la finance …pour régler ce fléau d’une manière définitive .
la participation citoyenne aidant, la gouvernance doit y être efficace que vertueuse.
Fadel DIOUF✍️
E-mail: cheikhahmedfadeldiouf@gmail.com
Machallah bro bien analyser
RépondreSupprimerTrès pertinent frère , et bonne continuation.
RépondreSupprimerSuper
RépondreSupprimerMerci beaucoup quand même mon
SupprimerL'inondation avec tout les facteurs que vous venez de siter aujourd'hui est devenu un phénomène récurant dans le monde et plus particulièrement dans nos pays en voie de développement. En effet si l'aménagement de l'espace n'est pas accompagné par des stratégies cohérentes le phénomène sera toujours au rendez vous..De ce fait il imcombe la responsabilité de tous de préserver l'environnement et d'améliorer surtout les politiques d'aménagement en milieu hurbain au Sénégal.
RépondreSupprimerOui certainement frère ! Ton analyse est pertinente 🤝
SupprimerTrès pertinent frère
RépondreSupprimerMerci beaucoup quand même
SupprimerLe fait que keur Massar soit érigé en departement, est-il une bonne politique de décentralisation ?
RépondreSupprimerBien dit mais il fallait developer le volet de l'amenagement du territorie , en plus ton article est tres courts , mais quand meme c'est bien d'avoir esseyer
RépondreSupprimerBon courage frère
SupprimerPertinent
RépondreSupprimerIntéressant é bonne continuation frère
RépondreSupprimerMon chers t’as élucidé les vrai facteurs de la recrudescence des inondations au S.N en particulier dans le département de Keur Massar ..
RépondreSupprimerCe phénomène est à étudier dans tout les angles par les organismes tutelles et les ministères telques celui de l’Amenagement et de l’Urbanisme..
Et il n’est pas aussi à exclure que pour éradiquer de bon ce fléau l’état doit mettre les moyens qu’ils faut ,,là où il le faut,,et avec des acteurs compétentes dans ce secteurs..(hydrologues,,aménagistes,,urbanistes,,géographes,,topographe….etc.)..
En tout cas à mon humble avis les compétences sont au rendez-vous ,seuls les moyens sont tranchés au minimum près ,,cecis ne pourra en aucun cas régler ce problème majeur..
Belle plume 🪶 très pertinent 🙏🏽
RépondreSupprimerTres belle analyse
RépondreSupprimerchapeau vraiment à toi frère on est fier de toi une très belle analyse avec des arguments très solides bonne continuation le meilleur reste à venir bravo
RépondreSupprimerVous avez fait le tour de la question mais la question des inondations je ne parle même pas sur le plan national à l’international n’en parlons pas mais à Dakar on a toujours le même scénario malgré toutes les politiques et mesures mises en œuvre pour l’éradiquer ou du moins l’atténuer . Et si vous mettez en avant les acteurs et services compétents et tout leur moyen vous oubliez cette population qui n’accepte pas de faire de sacrifices pour qu’on puisse les reloger et libérer cet espace qui si l’on constate bien est en partie réservée aux eaux pluviales.
RépondreSupprimerEn plus le contexte du réchauffement climatique et des fortes intempéries font que même les villes les plus bien aménagées ne sont pas en mesure de faire face à ces phénomènes.
Mais votre approche est très bonne vraiment et bonne continuation .
Très belle analyse cher geographe
RépondreSupprimerTrès bien vu
RépondreSupprimerMerci infiniment chers camarades pour les remerciements, suggestions et rajouts . Inshalla je veillerai bien sur vos comment pour la suite. Merci
RépondreSupprimerBonjour, très Cher Fadel, un des éminents produits du département de Géographie. L'analyse est pertinente. Et j'espère que ces genres d'articles ne seront pas uniquement rédigés dans le but de faire savoir ou gagner de simples commentaires, même si convainquant. Nonobstant on n'aimerait guerre que ça reste dans un cadre restreint. Je prône pour qu'ils franchissent cette étape pour saisir les autorités de la tutelle concernées par ledit problème de ces inondations et que les politiques publiques puissent se rendre compte de leurs limites et d'en tirer profit pour leurs prochaines étapes à suivre.
RépondreSupprimerJe tiens à rappeler qu'une urbanisation et un aménagement non fort pensé au préalable sont sources de ces maux....
La relève est prête d'être assurée !!! Pour un Sénégal Meilleur ❤️👍
Toutes mes félicitations et encouragements pour la suite... Cheikh Fadel.
Les innondations ne seront jamais un maivais souvenir puisqu'il ya l'innondation des décisions politiques sur les solutions techniques
RépondreSupprimerTrés bien inspiré mon cher
RépondreSupprimerTrès pertinent le frere géographe
RépondreSupprimerQuelle pertinent analyses cher collègue géographe 🙏🙏🙏🙏
RépondreSupprimerPertinent et très important vraiment, il est Claire que des solutions sont a la porté des organisations visant a lutter contre les inondations au Sénégal particulièrement a keur massar sont clairement illustrer.
RépondreSupprimerMerci Fadél
Très pertinente mon frère
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